DU 5 MARS AU 24 AVRIL Seung-Hwan OH Une image est « une surface signifiante sur laquelle apparaissent des éléments, lignes, couleurs, formes diverses, qui entretiennent des relations ne relevant pas de la logique verbale et textuelle, mais d’une dimension « magique ». Cependant que se passe-t-il lorsque cet ensemble de signes tend à disparaître ? En effet, dans le travail photographique de Seung-Hwan Oh, le visible s’efface. Ce qui compose la matérialité de l’image est en fait attaqué, rongé au niveau même de la pellicule. À une époque où la création des images est simplifiée et leur présence amplifiée, Seung-Hwan Oh les maltraite comme s’il voulait les rendre malades. Ou révéler la maladie dont elles sont porteuses. Pour cela, tel un microbiologiste, il développe un champignon, ou plutôt une bactérie qu’il dépose sur le film photographique. Ce procédé, après plusieurs mois, dévore lentement la pellicule. Au tirage, l’image n’est plus seulement ce qui apparaît sur l