DU 13 AVRIL AU 9 JUIN 2013
Portrait abstrait III, 2012-2013. Végétaux, cire d'abeille,
peinture et bois.
57 x 100 x 8 cm
(photo William Doumerg)
Isabelle d'Assignies
Isabelle d'Assignies est née en 1958 à Saint-Etienne. Après sa sortie de l'Ecole des Beaux-Arts de Mâcon, en 1981, elle travaille des sculptures figuratives en terre de grès ainsi que des céramiques, qui, dans l'euphorie des années 1980, rencontrent tout de suite un certain succès. En 1987, un accident d'atelier vient bouleverser son travail. Une nuit de février, le gel fait exploser toutes les sculptures en attente de cuisson dans l'atelier. Au matin, I. d'Assignies découvre toutes ses oeuvres figuratives éclatées, décomposées en strates, révélant une matière fantastique... ce qui amène l'artiste à se rendre compte que la figuration, la forme figurative, l'ont tenue éloignée de la matière. Cet accident d'atelier est un point de rupture. Dès lors, elle décide de poursuivre la direction où le hasard l'a dirigée... elle interrompt toutes ses expositions, afin de poursuivre librement des sculptures réalisées avec la matière, la nature, le temps et le hasard...
Liens/10. 2003-2006.
Noyaux de prunes, cire d’abeille,
peinture, ficelles et lames de plancher. 146 x 20 x 12 cm.
Collection
Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole
Ce chemin de traverse solitaire va durer sept ans. En 1994, I. d’Assignies reprend les expositions, avec un travail non figuratif dans lequel elle rend visible l’accidentel, elle pérennise l’éphémère. Son travail commence par la collecte de végétaux, racines, minéraux, bois… qui sont ramassés dans la nature, et mis à dessécher ensuite dans l’atelier, puis enduits de cire d’abeille, de paraffine, de plâtre, de peinture acrylique blanche, parfois de bronze... De multiples couches de cire et de peinture recouvrent l’objet naturel initial, créant comme une peau, une pétrification, conférant à l’œuvre une étrangeté, parfois une légèreté, le situant dans un ailleurs différent de son environnement naturel habituel. Les œuvres ainsi réalisées sont suspendues par des fils de nylon transparents ou bien fixées dans des boites d’entomologiste, ou sur des supports en bois, parfois sur des lames de plancher, ou accrochées aux murs.
Il ne s’agit pas d’un travail écologique, mais plutôt d’une
mise hors du temps, « un temps arrêté » dit Jacques Beauffet.
Bernard Ceysson parle, dans le catalogue Still Life II « Le jardin aux sentiers qui bifurquent », de « "réalités" blanches, embaumant les
fruits de la terre sous des couches de cires astringentes et thérapeutes… » Et il évoque « la force et l’évidence de telles œuvres qui ne sont pas des
natures mortes, mais bien des "vies tranquilles", dans le toujours de leur suspens dans
le temps… »
Après 30 ans dans la Loire, l’atelier d’Isabelle d’Assignies
est maintenant installé à Saint-Anthème, dans le Puy-de-Dôme.
L'exposition Jardins présente les dernières étapes de sa recherche.
Romarin
/ 1,
2000-2007. Romarin, cire d’abeille et
peinture.
211 x 126 x 56 cm
211 x 126 x 56 cm
Vernissage le samedi 13 avril 2013 à 11h.
Le travail d'Isabelle d'Assignies est
soutenu par Corinne Lempen Bret de la Galerie l’Antichambre à Chambéry.
Un projet d’exposition personnelle au
MAM de Saint-Etienne est en cours actuellement avec Lorand Hegyi, directeur du
Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole.
Guide du visiteur, en consultation ou téléchargement ici